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Yanoama

 

Yanoama shaman with death

 

Voyez aussi, ce court texte de Pierre Clastres revenant sur l'histoire du personnage Elena Valero, enlevée en forêt par les Yanoama à l'âge de 11ans et ayant vécu 22 ans parmi eux! Son témoignage permet pour Clastres d'observer "une société indienne [qui] se décrit soi-même du dedans". En effet, nous pouvons alors "nous glisser dans l'oeuf sans effraction, sans casser la coquille", le rêve de tout ethnologue!

D'une certaine façon, nous avons tous été raptés, nous aussi, par le Fleuve...

Passionnant encore!    Yanoamayanoama.pdf (890.68 Ko)

Clastres revient sur cette idée, tenace et libertaire, que l'Etat n'est pas nécessairement la suite logique de toute société. Au contraire, il montre comment (et surtout dans La société contre l'Etat), l'organisation sociale Yanoama n'est pas hiérarchique et comment elle tend à lutter contre l'Un, le pouvoir étatique, violent et coercitif... L'éclatement tribal, les guerres claniques, permettent de conserver des sociétés assez restreintes pour conserver un lien horizontal et le rôle non autoritaire, mais prestigieux, d'un chef.

Danse

 

Un autre monde est possible!

Nanouk L'Esquimau

 

De Robert Flaherty, datant de 1921, c'est un des premiers documentaires. Il y a un siècle la banquise existait encore... Regardez ça, c'est magnifique, étonnant, ça parle à chacun de nous car ça fait remonter en surface nos rapports originels au monde, à nos environnements respectifs, à la nature. Ils sont tout, nous ne sommes plus rien.

La Fin de leur monde

 

La Fin de leur monde - IAM - Bravo!

Tant de fôrets

 

Une vidéo qui m'a été proposée par François, L'Ecouilleur de Alas :

 

 

The Pogues

 

ça c'est rock ,coco!

 

Genzebe Dibaba

 

Le record précédent datait de 1993! Le corps à son paroxysme, c'est magnifique.

De l'espoir dans l'humanité...

Pour ceux qui ne connaissent pas cette vidéo c'est juste un moment de bonheur qui donne un peu d'espoir dans ce que l'Homme est aussi capable de faire.

Fête de la musique!

 

Fête de la musique!

Cortege dionysos

La musique : "[...] l'extase délicieuse que la rupture du principe d'individuation fait monter du fond le plus intime de l'homme, ou même de la nature, une vue de l'essence du dionysiaque que l'analogie de l'ivresse nous rendra plus proche encore. [...] Ces émotions abolissent la subjectivité jusqu'au plus total oubli de soi." (Nietzsche, La naissance de la tragédie - 1872)

De par ce dessaisissement de soi, est découverte "l'harmonie universelle, non seulement chacun se sent uni, réconcilié, confondu avec son prochain, mais il fait un avec tous, comme si le voile de Maya s'était déchiré et qu'il n'en flottait plus que les lambeaux devant le mystère de l'Un originaire". (Ibid.)

Des 'lambeaux' du moi... c'est le démembrement dionysiaque de l'individu comme identité de soi à soi, horreur, tressaillement, face à l'implosion du principe de raison (principe de raison en logique = une chose est ce qu'elle est, A est A).

La musique, comme on le voit, recèle un 'je-ne-sais-quoi' de sacré. Elle relie les êtres de par son aspect ante rem, pré-représentation. La musique précède la représentation, l'image, bref, la chose (res) constituée. Or, c'est l'image qui sépare, ou, si l'on veut, les choses, les phénomènes qui, par essence, nous apparaissent comme séparés, comme autant d'individus isolés, dont les contours sont donnés dans une représentation ou une définition.

La musique est le seul art (les autres se construisent au contraire à partir de l'image) qui abolit ces frontières, déconstruit, de par sa propriété ante-représentation, le monde ordonné (apollinien pour Nietzsche, par opposition à dionysiaque), monde des images, des identités bien rangées, monde de la "belle apparence". Elle n'est pas une image même si secondairement elle peut l'évoquer.

La musique entraîne le corps dans la danse, une pulsion spontanée, celle du monde, des forces chtoniennes. Elle est plus un geste, une ivresse, un mysterieux tremblement qu'une image apparaissante, close sur elle-même. 

En ce sens, elle est strictement infinie et elle échappe sans cesse à toute saisie conceptuelle.

Elle se vit. Est-elle l'essence de la vie, ce sourd battement en soi?

Un chien, une sauterelle...

 

Dans ses Rêveries du promeneur solitaire, Rousseau raconte son réveil (deuxième promenade) après avoir été percuté par un molosse et assommé par une chute sur la tête :

- "La nuit s'avançait. J'aperçu le ciel, quelques étoiles, et un peu de verdure. Cette première sensation fut un moment délicieux. Je ne me sentais encore que par là. Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère existence tous les objets que j'apercevais. Tout entier au moment présent je ne me souvenais de rien ; je n'avais nulle notion distincte de mon individu, pas la moindre idée de ce qui venait de m'arriver ; je ne savais ni qui j'étais ni où j'étais ; je ne sentais ni mal ni crainte ni inquiétude. Je voyais couler mon sang comme j'aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m'appartînt en aucune sorte."

Ce texte me permet d'introduire une nouvelle distinction conceptuelle, je crois, libératrice du fascisme de la langue (voir Le tout et les parties). Il s'agit de distinguer l'Ego et le Moi.

L'Ego est un flux phénoménal impersonnel, une conscience si l'on veut, non encore individualisée, non consciente d'elle-même. Contrairement, le Moi est personnel, individualisé et psychologique. Il est celui de tel ou tel individu, de Pierre ou de Jean-Jacques.

L'Ego est cartésien, pure pensée, une sorte de conscience comme éveil au monde, mieux, éveil du Monde. Co-naissance du Monde et de l'Ego qui permet d'éviter le double écueil de l'Idéalisme d'une part et du Matérialisme de l'autre. Le premier privilégie la pensée comme surplombant un monde qu'elle constitue, le second considère la pensée comme un muscle, le cerveau sans questionner le présupposé suivant qui est que le cerveau, précisément, est toujours déjà objet pour la pensée, objet d'étude, et ne la précède pas. Ce rapport n'est pas questionné et est placé sous le signe de l'évidence. Pourtant, il se donne ce qui est en question, erreur logique par excellence!

C'est le cerveau qui est dans la pensée et non pas la pensée dans le cerveau. Les conséquences d'une telle thèse sont considérables et infinies.

L'Ego s'apparente à de la pensée sans cerveau (individuel). L'Ego est cosmique (allez-y, chambrez!), un flux continuel de pensée indifférenciée, on ne peut en dire plus.

L'Ego se trouve dans le rêve, la transe, le dionysiaque, c'est de la spontanéité pulsionnelle qu'il relève, c'est de l'art. Le Moi, par contre, c'est la quotidienneté. Il n'est rien, c'est nos petites vies, cette sale "habitude de dire Je".

En ce sens, le rôle de l'art est à mon avis de briser cette habitude, de l'inquiéter, de la mettre en danger, de mettre le Monde en danger. Se découvre alors l'Ego, nu, impersonnel, de la pensée sans 'Je'. Il reste comme un flux phénoménal, perceptif, non relié à un quelconque Moi psychologique, une personnalité si l'on veut.

L'art rompt la chaîne signifiante mondaine, les significations habituelles, le fascisme du langage (des mots et des images aussi) qui nous oblige à penser de telle ou telle manière, à être-au-monde, à percevoir le Monde de façon déterminée en oubliant d'en questionner la pertinence. Comme si c'était comme ça et puis c'est tout. Mais non, résistons à l'évidence!

Il n'y a rien. Juste la beauté d'un Monde commun en éternelle reconstruction.

"Il malaxa ses joues un moment puis il cracha par terre, et le crachat roula sur lui-même et s'agglutina à la poussière jusqu'à ressembler à une boulette de terre séchée". (Steinbeck - Les raisins de la colère)

"Une sauterelle entra par la fenêtre et se posa sur le tableau de bord où elle se gratta les ailes avec ses longues pattes anguleuses. Joad avança la main et lui écrasa sa petite tête dure semblable à une tête de mort". (Ibid.)

Vomir.

Allez ajouter vos mondes dans la ZAC!

 

 

 

 

Land Art

 

Tout ne tient qu'à un fil...

Street Art

Rien à foutre

 

C'est génial, ça fait trop plaisir, rien à foutre!!!

Spéciale dédicace à François pour les chaussures pointues, la peinture russe...

"Transmission en direct"

 

Frank Kunert

 

C'est une photo de Frank Kunert (http://www.frank-kunert.de/?l=en, allez voir!), un artiste qui photographie ses maquettes d'un monde surréaliste et inquiétant. Il se définit comme le photographe de "small worlds". Le processus créatif est double : création du small world proprement dit et photographie de celui-ci.

Le 'petit monde' ici représenté s'intitule "Transmission directe". Ah ah, de la merde à la télé!

Freud faisait déjà le parallèle entre la merde et l'argent. L'enfant offre à la mère sa merde comme un cadeau. C'est le premier détachement vécu d'un élément de corporéité, de soi. C'est une phase essentielle de la sortie du narcissisme autogène. La merde est un cadeau, une monnaie d'échange dans le rapport à autrui pour se faire aimer et apprécier. De façon symétrique, l'avarice relève donc d'une perversion qui remonte à un conflit mal résolu, non sublimé, du stade anal. L'avare garde pour soi. Il ne sort pas du rapport narcissique à lui-même.

Le rapport de la merde à la télé semble à présent tout tracé. La télé c'est le narcissisme projeté sur écran et objectivé. C'est la fuite, pour le téléspectateur, dans la bonne conscience d'un narcissisme standardisé et mondialisé, c'est un retour à l'état foetal, du "temps de cerveau humain disponible" en somme (Patrick Le Lay ex-PDG de TF1 évoquant ce qu'il vend à Coca-Cola, du temps d'antenne)...

Le problème est que les torrents de merde que nous font avaler les publicités ne sont pas un cadeau. Nous payons pour cela!

Nous payons pour faire exister le monstre capitaliste.

Mais la dénonciation de ce système qu'évoque l'oeuvre est plus forte encore si l'on considère la merde non pas comme une merde impersonnelle et anonyme mais comme sa merde propre (si j'ose dire), la sienne. Je vous fais remarquer que les toilettes et la télé du salon se situent dans le même chez-soi.

C'est donc notre propre merde que nous contemplons, nos pires (ou salutaires?) projections. Nous restons dans notre merde.

Cela évoque pour moi la difficulté que nous avons à nous extirper de ce monde (capitaliste mondialisé) que l'on nous présente (que l'on nous vend!) comme unique. C'est du narcissisme mondialisé.

Il est temps d'asséner qu'un autre monde est possible, de briser le cercle du Même, de s'affirmer Autre.

Il est temps de tirer la chasse une bonne fois pour toute.

 

Education populaire!

     Je voulais partager avec vous ma soirée d'hier. Je suis allé voir la conférence gesticulée de Franck Lepage intitulée :"Inculture". Je me suis régalé c'est génial, pendant 4 heures le bonhomme nous explique avec plein d'humour comment on s'est fait voler la "culture" avec un petit "c" et comment on nous a refilé de la culture avec un grand "Q" avec le ministère qui va avec.

   En nous expliquant comment le capitalisme depuis son commencement (révolution industrielle et révolution française), met tout en place pour garder la population (enfin le bas peuple) dans la plus grande ignorance de son fonctionnement. Cette connaissance c'est la culture, la vraie, l'éducation populaire qui fait de chacun un citoyen conscient de ses droits, conscient des enjeux politiques qui font la socièté... enfin quelqu'un de politiquement éduqué, qui n'accepterait jamais la situation telle qu'elle est sans réagir.

Bon je ne sais pas si je vous ai donné envie mais vous pouvez la voir tout de suite (enfin il faut avoir un peu de temps) régalez-vous:

ps: Nico il faut que tu vois ça obligé et Ahmed aussi enfin tout le monde en fait....

à bientôt

Cyrille

 

Haile Gebreselassie

Une petite vidéo en hommage à une légende qui termine cette semaine sa carrière à 42 ans, c'est pour la beauté du geste!

Les grecs, qui inventèrent les Jeux Olympiques, ne plaçaient d'ailleurs pas l'essence du sport dans la concurrence mais dans l'esthétique.

Le gagnant d'une épreuve des Jeux ne remportait qu'une couronne de lauriers mais s'assurait la gloire, entrait dans la mémoire collective du peuple (dont les grecs faisaient une divinité) pour l'éternité.

Il s'agissait d'honorer les dieux à travers les usages régulés et paroxystiques du corps.

C'est magnifique, je vénère ce petit homme qui "sait rester sourd aux hurlements de l'organisme" comme le disait Anquetil interrogé sur ses propres qualités en contre-la-montre cycliste.

Il y a tant à dire sur le geste sportif. Cela pourrait être le thème d'une rubrique?

Les copains d'abord

 

Salut à tous, pour les 2 mois de Diaspo, une petite vidéo-cadeau mettant à l'honneur les copains.

Brassens est accompagné d'un orchestre de jazz. On voit Raymond Devos, l'un de ses meilleurs amis, à la fin dans le public.

Régalez-vous bien le kiki!

Pathologie végétale

"Nous ne faisons plus de culture en Europe, nous gérons de la pathologie végétale!". Ainsi commence cette vidéo de 4min qu'il faut vraiment regarder. Comment l'écologie n'est-elle pas au coeur des programmes politiques?

Ce mec est un Che Guevara d'aujourd'hui, c'est des types comme ça qu'il nous faut!

Préparation marathon

Info de dernière minute :  (merci pour la photo Véro!)

Dom court toujours et s'affûte bien pour le marathon du 2 mai prochain (voir agenda).

Attention Dom, on ne voit plus que tes pieds!

Giacometti alberto lhomme qui marche ii 7800022

Courage, on est tous derrière toi!

De la musique pour les cochons

Cochon music

Reportage vu sur Arte :

"On fait confiance au système" déclare un entrepreneur condamné dans l'affaire (Spanghero en France) de la viande de cheval retrouvée, lors d'un contrôle inopiné en 2013, dans ce qui était vendu comme de la viande de porc.

Ah ah, confiance au système! Cet abattage de masse dont le modèle industriel nous ramène aux heures sombres de notre propre histoire...

Mais voyons comment ce dernier fonctionne :

1- Le porc est sur site d'engraissage.

2- Il est transporté sur site d'abattage.

3- Il est étourdi au dioxyde de carbone avant abattage.

4- Il est abattu. Abattage dont on calcule la vitesse en porcs/heure (1400 porcs/heure ici!).

Jusque-là le contrôle est encore possible, la traçabilité étant assurée par la numérotation des porcs. On peut retrouver leur provenance.

5- Il est débité pour une part (côtelettes, jambon) et hâché pour l'autre. La viande hâchée étant destinée à la production de masse et les Hard-Discounts.

Il n'y a plus alors de traçabilité individuelle à ce stade et la provenance se perd dans la multiplication des intermédiaires. La complexité des ramifications ne permet plus de remonter aux origines et d'attribuer les responsabilités de la fraude.

C'est d'ailleurs la même chose pour les paradis fiscaux et la fraude fiscale. Le secret banquaire empêche le contrôle.

Il est évident que ce système aussi génère lui-même cette complexité de façon à brouiller les cartes. Il se donne des airs de mécanique autonome, comme si des humains n'étaient pas à l'initiative pour en retirer les bénéfices!

C'est le mensonge généralisé du système capitaliste vicié dès l'origine.

Mais revenons pour finir sur une anecdote qui ne fera que rajouter au cynisme de ce système industriel froid, de cet abattage de masse à vous donner envie de devenir végétarien pour ne pas participer à ces atrocités, à la cruauté du processus. En tous les cas, on ne peut plus fermer les yeux aujourd'hui et dire que l'on ne savait pas... C'est à chacun de nous de se positionner à ce sujet.

Mais voici donc cette triste anecdote :

Avant la phase d'étourdissement au CO2, les cochons, êtes-vous prêts, écoutent de la musique! Le type interviewé explique que les porcs sont stressés lors du transport et que la musique vise à les détendre. Mais attention, ce n'est évidemment pas pour le confort de l'animal!

Et là je cite ou presque : "on a remarqué que le stress influe sur le goût de la viande et sur la durée de conservation". Ecouter de la musique donne un meilleur goût à la viande et permet de la conserver plus longtemps!

Pourquoi pas? Je sais que Jean-Marie Pelt, un botaniste français de renom, a prouvé l'influence de la musique sur la croissance des plantes (voilà dit-il pourquoi faut-il leur parler).

Par contre, je voudrais bien savoir ce qu'ils écouent, ces porcs, pour lutter contre le stress. La compagnie créole ou encore Licence IV : "Allez viens boire un petit coup à la maison, y a du blanc, y a du rouge du saucisson...". S'ils écoutent du Blues, la viande est amère, du Zouk, elle est sucrée, etc...

De la musique pour les cochons, c'est pas un beau titre ça? C'est pas un beau projet?

Ecoutez donc de la musique chers amis si vous désirez vivre vieux et faites-en écouter à ceux que vous voulez bouffer!

L'intelligence des corbeaux

Suite à "Autoportrait", vidéo envoyée par François.

La ligne de partage entre Hommes et Animaux est-elle vraiment l'Intelligence? Comment définir cette dernière?

Y-a-t-il d'ailleurs une ligne de partage et dans ce cas qui serait légitime pour la tracer si ce n'est un être transcendant ces deux pseudo catégories (homme et animal)?

Cette séparation est, je crois, fondamentalement religieuse et je préfère pour ma part parler d'animaux humains et non-humains, chacun avec ses caractéristiques propres.

On voit que nos concepts de nature, animal (comme avec Barbapapa), sont à repenser!

Ah bon, tu croa?

Autoportrait

Selfie

Je ne sais pas si vous connaissez cette histoire incroyable. Je viens de la découvrir.

En Indonésie, un photographe s'est fait chaparder son appareil par un singe qui a réalisé une centaine d'autoportraits stupéfiants.

Mais l'histoire n'est pas finie : Wikipédia a mis l'image en ligne. Le photographe a porté plainte pour non respect des droits d'auteurs mais a été débouté car ces droits ne s'appliquent pas aux non humains. La photo n'ayant pas été retouchée, ce selfie n'étant pas l'aboutissement d'un processus de création (le singe a volé l'appareil), elle est considérée comme une production de la nature.

Ce jugement va probablement faire jurisprudence et s'appliquer aux paysages, bois flottés, etc...

Fascinant!

Barbapapa

Barbapapa

Talus Taylor, l'un des deux créateurs de Barbapapa est mort.

Barbapapa avait ceci de rassurant qu'il restait le même malgré ces différentes transformations, il conservait son identité dans le changement.

Une subjectivité unique persiste et s'affirme à travers les différentes apparences empruntées. Ce n'est pas là une conception occidentale qui prive habituellement d'esprit ou disons d'intériorité les animaux non-humains. Notre conception dite naturaliste s'oppose à cette vision animiste de type amazonien telle que la définit Descola dans Par delà nature et culture.

La conception animiste considère l'intériorité comme étant présente et identique dans les physicalités. Les Achuar par exemple, considèrent les animaux non-humains comme des subjectivités avec un langage, une histoire, etc...

L'Idée de Bushsoul est cette croyance selon laquelle l'âme peut se transporter à l'intérieur d'une autre physicalité réelle ou fantasmée par le moyen de la transe chamanique ou l'usage de talisman par exemple.

Dans notre conception du monde, nous voyons la nature comme une vaste étendue de matière soumise à de strictes lois physiques déterminées et déterminables. Les animaux non-humains sont réduits à de simples comportements pavlovien, prédictibles (même si l'éthologie montre le contraire et la diversité des réponses animales devant telle ou telle situation, elle peine à rentrer dans l'Esprit du temps, la vision du monde occidentale). La nature est comme une mécanique, une machine-outil à notre service.

Toutefois, d'autres conceptions du monde sont possibles, c'est ce que Barbapapa enseigne aux enfants, en ceci il est révolutionnaire! Il faut enseigner aux enfants les incertitudes, le mystère des origines... Notre savoir n'est valable qu'en ceci qu'il se détermine, précisément, relativement à ses propres limites, celles qu'il se donne et repousse, par rapport à ce qu'il laisse indéterminé, invisible. Le Big Bang par exemple, n'a de sens que par rapport au néant. Il est pensé comme le surgissement de l'être, le passage du rien au tout. Ce passage n'est pensable que grâce au néant, précisément, ce dont on ne sait rien.

Notre rapport au monde, par essence, se constitue de continuités et de discontinuités.

Que voyons nous quand nous regardons?

Notre vue même est acquise, fabriquée, d'essence culturelle.

Les animistes par exemple, contrairement à nous, ne placent pas la continuité dans la matière (ressemblance des corps ou physicalités) mais dans l'esprit ou conscience (ressemblance des intériorités). Ils ont un autre monde, un autre rapport, une autre vue, ils ne voient pas un jaguar (comme un agrégat particulier de matière) mais un ancêtre. La continuité est placée dans l'intériorité. C'est une révolution!

Je crois pour ma part, qu'il existe une continuité temporelle de la pensée. Nous ne nous projetons pas dans nos souvenirs comme s'ils étaient rangés dans une boîte nommée cerveau. Nous allons vers eux comme nous changeons de pièce par exemple. Notre vision du monde, essentiellement, est construite sur le présupposé de la continuité de la matière, des corps. Cela ne nous semble donc pas extravagant que derrière le mur de la salle, se trouve une autre salle, etc... Pourtant cela n'est pas visible, nous n'y sommes pas physiquement, mais nous pouvons visualiser nos actions et mouvements à l'extérieur comme si nous y étions. Je crois qu'il en est de même pour la mémoire, nous nous y déplaçons comme dans un plan, la totalité du vécu est disponible, se tient de lui-même dans la présence, il s'agit d'accéder aux bonnes portes et chemins.

Ce n'est pas la pensée qui est dans le cerveau mais le cerveau qui est dans la pensée. Quelles que soient les études que nous réalisons sur notre propre cerveau, nous ne pouvons sortir de la supposition d'une pensée qui le pense, se le représente pour ensuite le disséquer. Une part d'indéterminé entoure et conditionne nos connaissances (c'est le prochain sujet pour l'info de la semaine), une part invisible qui les rend possibles.

Pourtant, je crois qu'il existe une part de certitude, au contraire, qui traverse les corps. Une spontanéité pulsionnelle et relationnelle (dont j'ai déjà assez parlé) qui est ce sentiment de certitude. La certitude d'être là où il le faut quand il le faut et pas ailleurs, comme quand on revient, sous une infinité d'étoiles et longeant le Maroni, de manger des pâtes au thon chez Dom et Véro après une soirée d'ivresse. Je me rapporte à cet instant comme je le veux et physiquement, j'en ai les clés. Les souvenirs écrit Bergson sont idéo-moteurs. Ce souvenir, je m'y transporte et je le vis.

Tout cela est évoqué dans Barbapapa, Up Up Up!

 

Starman

Regardez le sourire de Bowie tout au long de la vidéo!

Je crois que ce sourire c'est l'absolue certitude quant à la perfection de cette chanson. Il n'a pas l'appréhension de devoir la porter, la défendre. C'est comme si cela ne dépendait pas ou plus de lui, comme si elle s'était détachée de lui, autonomisée, ne lui appartenant plus.

C'est là me semble-t-il le sentiment du sublime par lequel l'individu subit comme un ravissement de sa propre identité. Bowie n'est plus que l'interprète d'un chant originel et cosmique, celui par lequel se fait entendre le chant de la Terre.

Le sublime, c'est cette perte de soi dans l'Idée de l'infini, dans ce matin du monde qu'est la musique.

I leaned back on my radio o o!

Le messager des étoiles.

la sociologie est un sport de combat...

Si vous ne l'avez jamais vu je vous conseil de voir ce film documentaire de Pierre Carls sur le regretté Pierre Bourdieu.

Ewald

Peut-être y a-t-il des choses qu'il faut laisser inexpliquées et voilées de mystère pour en préserver la magie, des instants qui resteront inscrits physiquement, dans nos chairs, un vécu toujours actuel auquel l'on peut se rapporter à volonté.

C'est cela peut-être que l'on désigne comme un instant d'éternité.

Nous revenions de langa Soula, un campoe sur l'Abounami. Ewald était au moteur et il fallait passer le Mankaba pour rejoindre Grand Santi. Les vagues étaient grosses, le fleuve déchaîné, un terrible orage du Maroni fracassait la Terre des hommes, anéantissait littéralement ce morceau d'Amazonie.

La force du vent et de la pluie combinée à la vitesse de la pirogue ne permettait plus d'ouvrir les yeux, comme si un jet d'eau continu frappait la rétine.

Aveugles sous la cape de pluie, le bruit assourdissant de l'orage, du fleuve, du moteur, nous rendait sourds également. Recroquevillés sur la banquette, il fallait attendre que ça passe, comme prisonniers d'un caisson d'isolation sensitive, risquant parfois un clignement d'oeil pour tenter de se repérer.

Dans cette atmosphère de fin du monde, nos vies entre ses mains, nos vies que nous lui confiions, Ewald, sans takariste, remontait Mankaba.

Il l'a fait comme un skieur visualise la piste avant la descente, mentalisant son parcours.

Ce qu'il a fait était impossible!

Il l'a fait en rêve et nous aussi nous étions dans son rêve.

Les résistances vont grandir (ZAD)

Je ne connais pas trop le problème, je ne sais trop quoi en penser mais c'est beau des gens qui résistent, séduisante cette notion de ZAD!

Sartre écrivait dans ses Carnets d'une drôle de guerre, provocateur, que les français n'avaient jamais été aussi libres que sous l'occupation.

Il doit y avoir un lien profond, un rapport d'essence, entre la résistance et la liberté. Résistance au compromis, à l'habitude, au conformisme.

Ni Dieu Ni Bête

Si une certaine liberté, créatrice de lien social, doit être préservée dans les rapports humains, il ne s'agit par contre pas de promouvoir une autonomie du marché, du capitalisme mondialisé.

En effet, le système libéral est producteur d'inégalités.

Une intervention de l'état par la loi est donc souhaitable dans ce cas car l'autorégulation du marché ne fait que renforcer ces inégalités, accroître la dette publique par exemple.

L'absence de contrôle de l'état sur les flux financiers ne fait qu'augmenter les richesses des plus riches et n'améliore en rien le quotidien des plus démunis. C'est une certitude : alors que le nombre de milliardaires grandit, la pauvreté s'installe par ailleurs (voir le site OXFAM).

Il existe donc des cas dans lesquels l'intervention verticale de l'état semble nécessaire et souhaitable. La loi n'est pas alors une limite à la liberté mais un frein au libéralisme producteur d'inégalités sociales.

Il semble alors ici que la loi soit une condition de la liberté, la condition d'un usage autonome de son action sociale sur une base égalitaire.

Adam Smith ou Hegel dont se réclament parfois les tenants du libéralisme expliquaient, pour le premier, qu'une "main invisible" régulait le marché et que l'état n'avait pas à s'immiscer dans ses rouages, le second, qu'une "ruse de la raison" oeuvrait au sein de l'histoire et que chacun de nous, croyant suivre ses intérêts particuliers seulement, concourrait en fait aussi à une sorte de marche de l'histoire providentielle.

C'est vraiment déculpabiliser tout individualisme que de proclamer cela! En vivant tranquillement dans mon petit coin, ne m'occupant de rien d'autre que de moi, je contribue pourtant au bien être de tous, c'est à dire à la bonne marche du marché capitaliste mondialisé. La misère dans le monde, le désespoir ne me concernent pas. Je peux m'en sortir tout seul!

Cela est doublement faux, en pratique et en théorie.

En pratique, la triste réalité de la misère dans le monde le montre assez. Des lois sont nécessaires pour niveler les inégalités et contrôler l'évasion fiscale, taxer les transactions financières.

En théorie aussi cela est faux. Nous en trouvons par exemple dans La Politique d'Aristote un démenti formel : "pour vivre seul il faut être une Bête ou un Dieu". La bête exclut tout rapport, dieu excède tout rapport possible. L'homme se situe entre les deux, il est, déclare Aristote, un "animal politique", il est dans sa nature d'être en rapport, c'est un être de rapport, de relation à autrui dans l'administration de la Cité. Il est dans sa nature de produire des lois. La liberté n'est pas absence de loi si cette dernière est au contraire ce qui "organise et entretient l'amitié entre les hommes".

Le rôle de l'état est donc d'entretenir ce rapport (cette amitié ou fraternité) mis en péril par le libéralisme qui sépare, isole et violente.

S'il existe une spontanéité pulsionnelle (on y revient toujours!), je crois que cette pulsion est d'essence relationnelle et que tout acte politique, toute créativité est un acte de mise en relation.

99 contre 1

aujourd’hui, 80 personnes possèdent autant que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète. - See more at: http://blogs.oxfam.org/fr/blogs/15-02-24-mettre-en-garde-l%C3%A9lite-r%C3%A9unie-%C3%A0-davos-contre-les-in%C3%A9galit%C3%A9s?utm_source=oxf.am&utm_medium=ZcDG&utm_content=redirect#sthash.UJtbpsve.dpuf
aujourd’hui, 80 personnes possèdent autant que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète. - See more at: http://blogs.oxfam.org/fr/blogs/15-02-24-mettre-en-garde-l%C3%A9lite-r%C3%A9unie-%C3%A0-davos-contre-les-in%C3%A9galit%C3%A9s?utm_source=oxf.am&utm_medium=ZcDG&utm_content=redirect#sthash.UJtbpsve.dpuf

"Aujourd'hui, 80 personnes possèdent autant que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète."

Voyez ce site, signez la pétition!

OXFAM

http://blogs.oxfam.org/fr/blogs/15-02-24-mettre-en-garde-l%C3%A9lite-r%C3%A9unie-%C3%A0-davos-contre-les-in%C3%A9galit%C3%A9s?utm_source=oxf.am&utm_medium=ZcDG&utm_content=redirect

http://oxf.am/ZcDG

Liberté, égalité, sécurité

J'apprends aujourd'hui que suite aux attentats du début de l'année et la mise en place du plan vigipirate, la délinquance aurait baissé de 12,2%.

Voilà qui va faire la joie des défenseurs d'une politique sécuritaire! La présence policière accrue décourage le crime et on ne s'en plaindra pas.

Certes mais elle n'efface pas les inégalités sociales qui en sont la cause première, la racine.

Agir politiquement en vue de la sécurité des citoyens est une entreprise à long terme qui devrait oeuvrer pour plus de justice sociale, d'égalité.

Un état policier camoufle les symptômes de la misère qu'il génère et dans ce cas, là où l'on gagne en sécurité, il est probable que l'on perde, conséquemment, en liberté.

Rostropovitch à Berlin

Le 9 novembre 1989, le porte-parole du bureau politique du Parti communiste annonce à la télévision est-allemande : " les frontières sont ouvertes avec effet immédiat" : le passage du mur de Berlin devient possible dans les deux sens. Aussitôt, les Berlinois de l'Est affluent aux points de contrôle, notamment au célèbre Checkpoint Charlie ; les gardes-frontières les laissent passer. La joie éclate.

Le violoncelliste d'origine soviétique, Mstislav Rostropovitch, s'installe au pied du mur, à l'Ouest, pour jouer spontanément des extraits d'une suite de Bach. Dissident contraint à l'exil politique en 1974 pour avoir hébergé chez lui l'écrivain Soljenitsyne, puis déchu de sa nationalité soviétique, Rostropovitch est certainement particulièrement touché par la signification de l'événement. En quelques heures, des milliers d'Allemands de l'Est se précipitent pour voir la "vitrine du capitalisme" tandis que des Occidentaux passent à l'est pour découvrir la "patrie du socialisme".

L'événement est considérable ; il marque la fin de la division de l'Allemagne, qui durait depuis 1945 ; il signifie également l'effondrement sans guerre du bloc communiste, contraint à l'ouverture de ses frontières.

Rostropovitch est venu jouer spontanément, il est venu mêler le son de son violoncelle à celui des masses fracassant le mur de Berlin. La révolte créatrice d'un peuple et la création artistique fusionnent en une même pulsion libératrice. Libération du tout état, du mur, de la loi qui sépare, nivelle, au lieu d'unir. Faire tomber les murs, repartir de la base solidaire, fraternelle, de la dignité du peuple.

Peut-on fonder une politique à partir des personnages conceptuels de Hyde et Zorba dont nous parlions dans les textes précédents, à partir de ce que l'on a défini comme étant la face pulsionnelle et spontanée de l'être de l'homme?

Si la violence est structurelle et ne relève pas d'une pseudo nature humaine considérée mauvaise ou d'un mal essentialisé alors il est possible de penser une politique agissante, précisément, sur cette structure.

Si une société, ses lois, ses institutions, dans leur face négative, sont productrices de violence et de crime, il est légitime de penser qu'il est possible de modifier ses moyens de production. Il est alors absurde d'essentialiser tel ou tel phénomène social qu'il s'agisse du servage, de la monarchie absolue, des lois du marché et de leur pseudo autorégulation comme soumises à une "main invisible" (Adam Smith).

Un autre monde est possible, il est même certain.

Ce qui fait la violence du phénomène néocapitaliste, capitalisme mondialisé, c'est évidemment la marchandisation du vivant. Ce dernier dans son ensemble, n'est pas considéré, pour reprendre le vocabulaire kantien (dédicace à Cyrille), comme fin mais comme moyen.

Ce qui constitue la dignité humaine c'est le fait pour un individu d'être considéré comme une fin (celui en vue de quoi une action est réalisée) et non comme un moyen, un outil pour parvenir à ses propres fins, un moyen de production de richesses, outil de satisfaction de son désir, de son propre monde. Avidité, cupidité, vol, viol, crimes.

Finalement le crime qui était supposé ontologiquement inhérent au personnage de Hyde n'est peut-être que la résultante de celui, policé et poli, du Dr Jekyll. Le crime donc comme perversion du rapport à l'autre, une perversion qui est issue de la marchandisation du Désir. L'objet n'est plus désiré pour lui-même mais pour le standing social auquel il élève. Ce qui est désiré c'est le désir lui-même, le désir des autres dont on fait une marchandise, une fin en soi. On assiste ainsi à un retournement, en ceci que la dignité n'est plus placée en l'autre mais en l'objet.

Même si cela reste très (trop?) général comme politique, essayer à chaque fois que cela est possible de favoriser le rapport à l'autre plutôt qu'à la loi d'état et favoriser ce rapport à l'autre comme fin et non comme moyen.

La spontanéité pulsionnelle de chaque individu entraine la dissolution de l'ego dans le dionysiaque, le démembrement de soi, recueil dans l'Un originaire dont nous régale Nietzsche, le sans image, hors représentation de l'émotion esthétique musicale par exemple. Dissolution du moi et de ses intérêts particuliers, oubli de soi dans cette extase, ce ravissement au sens strict.

La spontanéité pulsionnelle est présente en nous mais étouffée par les rapports pervertis par la marchandisation de l'autre et du désir. Il s'agit de la retrouver sous la couche sédimentée des institutions et des lois, sous l'habitude. On la connait tous, vécue lors d'élans collectifs, danses, manifs (férocité de la danse), "esprit du 11 janvier" par exemple.

Favoriser l'intersubjectivité qui crée ses lois propres sur une base horizontale et égalitaire contrairement à la hiérarchie et à la verticalité de l'état. On peut trouver des applications très concrètes, prendre des décisions dans cette optique et finalement se positionner politiquement. Par exemple on préférera la proximité d'association et d'éducateurs à l'interventionnisme de la police. Il s'agit de créer du réseau, de la coopération, manifs, rencontres et discussions pour fabriquer du capital social, replacer la dignité dans l'individu lui-même, pour ce qu'il est, ce qu'il donne de lui, plutôt que dans ce qu'il a et ce qu'il garde pour lui.

Ecrivez sur Diaspora!

Une pensée à la mer...

Homo sapiens homme qui sait.  Qu'est qu'il sait en fait , c'est vraiment prétentieux. Quand on prend 5 minutes pour observer l'homo sapiens  on se demande bien ce qu'il sait.  Pas grand chose, tout reste très flou, mal défini du coup peut rassurant. je pense donc je suis ok mais je suis quoi ? Un homme qui sait qu'il sait, mais qui a si peur qu'il n'a aucune confiance en lui, Qu'il a besoin d'être rassuré, guidé, qu'on lui dise comment il faut vivre, comment il faut penser, en quoi il faut croire...  Si on fait une pause, et qu'on regarde tout ça d'un peut plus loin on se dit que s'est un beau gâchis tout ça. La société humaine est pour l'instant un énorme gâchis, générer autant de souffrance pour .. rien  Pourquoi ?  Quel est le but de tout ça? je dis pour l'instant il faut bien garder une part d'optimisme même c'est pas facile tous les jours, peut-être qu'un jour, dans des dizaines de milliers d'années (ce qui n'est pas grand chose ) des historiens décriront cette période comme celle de "l'immaturité".  Vivement l'épanouissement ...

Réhabiliter Hyde

Dr Jekyll et Mr Hyde

Stevenson suppose derrière la personnalité policée du Dr Jekyll une deuxième personnalitée cachée, Mr Hyde, que la sauvagerie et la violence finiront par pousser au meurtre. Il est présenté comme évident que l'absence de contrôle policier amène nécessairement au crime.

Platon, en République, en fait de même en rapportant l'histoire de l'anneau de Gygès. Ce dernier, grâce à son anneau qui le rend invisible, se met à voler et assassiner assuré qu'il est de son impunité. Gygès devient un individu sans foi ni loi.

Pourtant, je crois que ces deux récits (on pourrait les multiplier) confondent deux choses : la police et la loi. De plus, ils font de la police la condition de possibilité de la loi. Pas de police, plus de loi.

Mais de quelle loi s'agit-il ici pour qu'elle soit nécessairement transgressée? Pourquoi l'absence de police équivaudrait à l'abandon de toute loi?

Il s'agit bien évidemment de la loi d'état, verticale et transcendante. On ne niera pas ici sa légitimité mais son exclusivité.

En effet, il existe des sociétés sans état dans lesquelles le vivre ensemble se construit sur la base de lois horizontales, relationnelles et intersubjectives. Des sentiments comme la pitié, la sollicitude (éducation des bébés), la bienveillance, par exemple, fondent pour Rousseau le rapport à l'autre aux débuts supposés de l'humanité. Il y a des lois qui régissent le vivre ensemble, qui émergent de l'immanence du rapport à l'autre. L'absence d'état n'implique pas le crime donc et c'est plutôt le contraire.Selon Rousseau encore, les hommes naissent bons, c'est la société qui les corrompt.

Sans peut-être aller jusque là, je crois que l'on peut nier que l'absence d'Etat ne laisserait que des hommes isolés, motivés uniquement par le crime comme rapport à l'autre. Même une meute de loups a ses lois.

Plutôt que d'être inné, instinctuel, le mal, le crime sont structurels. La violence est structurelle, elle s'insinue dans les inégalités, l'oppression par exemple mais elle ne résulte en rien de l'absence de police découvrant en chacun de nous l'existence d'un fou furieux.

Je crois que tout mouvement anarchiste devrait réhabiliter Hyde ce qui signifie non pas légitimer le crime mais nier fermement que les absences de police étatique et de lois verticales, transcendantes et hiérarchiques engendrent nécessairement une bête humaine vouée à la violence de ses supposés instincts criminels en tous genres.

D'ailleurs, Zorba réhabilite Hyde. La spontanéité pulsionnelle de Zorba n'est pas d'essence criminelle, il n'est pas un solitaire comme Hyde et se montre au grand jour. Sa spontanéité se fonde sur l'accueil de l'autre dans la danse. "Ensemble" dit-il en empoignant son partenaire, l'entrainant dans l'harmonie de ses pas et de la musique. La loi est là, dans cette harmonie, immanente, dans la musique.

Nul besoin de police ici pour la faire respecter.

Pétition

La Banque des règlements internationaux, cette institution dont tu n’as probablement jamais entendu parler, considérée comme la « banque centrale des banques centrales », collecte régulièrement des données sur les flux financiers vers les paradis fiscaux. Ces informations seraient extrêmement précieuses pour lutter contre la corruption et l’évasion fiscale. 

Seulement voilà, le problème est que cette banque ne veut pas les rendre publiques ! 

J’ai signé la pétition de ONE appelant la Banque des règlements internationaux et son président, Christian Noyer, à publier ces données sur les paradis fiscaux. Et si tu signais aussi ? 

http://act.one.org/sign/paradis_fiscaux/?referring_akid=.6756189.5wGd5Q&source=mailto 

 

Petit cour d'auto-défense ...

Je vous encourage à voir tout le film: Chomsky et compagnie de daniel Mermet.

Zorba le grec

Ce "brin de folie" que Zorba évoque, c'est la fêlure dans l'évidence du bon sens, c'est la liberté comme danse, spontanéité pulsionnelle qui traverse les corps, la chaleur de la vie contre la froideur du dogme.

Un autre monde est possible, c'est ce que dansent Zorba et son patron, c'est Alexis Tsipras et Syriza qui tentent d'entrainer la Troïka dans un sirtaki dionysiaque.

"Ensemble!" 

Et même si l'entreprise est un "splendide désastre"...

Le renard et les raisins

Qui n'a jamais pensé à combattre une évidence? S'attaquer à ce fameux bon sens dont Descartes fait la chose la mieux partagée?

Ce fameux bon sens qui est en fait le meilleur dispositif d'oppression, qui assène son discours comme une indubitable vérité, celle des ses parents, de ses pairs, d'une société.

Prenons un exemple qui évoque ce merveilleux sens commun.

Lisons:

Un renard affamé se promenait dans un verger. Soudain, il aperçut de merveilleuses grappes de raisin. Il eut tout de suite l’eau à la bouche. Il sauta aussi haut qu’il put mais il n’attrapa aucun raisin.

Il essaya plusieurs fois sans résultat.

A la fin, vexé, il tourna les talons. Il pensa que, de toute façon, ces raisins étaient trop verts. Ce que l’on ne peut avoir, on dit qu’on n’en veut pas.

Esope, Le renard et les raisins.

Détruisons:

Combattons l'infâme! Ce genre de connerie gangrène notre rapport au monde, s'immisce et mine nos arguments les plus fins, s'insinue souterrainement et nous fait toujours passer (sauf pour les copains?) pour des renards d'Esope.

L'un : "Ouais, tu dis ça, tu dis que t'en veux pas de cette voiture de luxe mais c'est parce que tu peux pas te la payer!"

L'autre: "Non, je dis ça parce que je m'en tape!"

Le premier ne va-t-il pas mettre cette réponse sur le compte du déni ou de la mauvaise foi? Peut-être. Probablement.

Mais pourquoi?

On suppose toujours une subjectivité constituée, désirante, déterminée par une volonté objective et consciente d'elle-même. On y tient.

Pourtant la psychanalyse, les neurosciences ainsi que toute le fondement philosophique sur lequel ces théories émergent, montrent assez que nous sommes déterminés dans nos choix par des causes qui nous échappent, que nous ignorons, des "petites perceptions" disait Leibniz, tant psychologiques que physiques.

Il y a toute une partie de notre vie qui nous reste obscure, un pan préréflexif. Nous sommes portés vers les choses, le monde, les autres, non pas comme si nous étions des clients dans les rayonnages d'un hypermarché, mais de façon active et dans la réciprocité. Nous faisons nous-mêmes parti du monde, il est notre corps non-organique, nous entretenons en ce sens avec lui un rapport pulsionnel bien avant que ce rapport ne soit réflexif, de l'ordre de la pensée.

Nous ne désirons jamais un objet en soi mais toujours le monde de relation, la symbolique que cet objet porte en lui, avec lui. Nous désirons à la fois ce monde là de l'objet et nous-mêmes comme sujet désirant conscient de lui-même. On se veut comme étant ceci ou cela. Sartre l'a déjà bien montré.

L'idée que le rapport à l'autre n'est que calcul dans l'intention d'en tirer le maximum d'intérêt et de profit (Le marquis de La Rochefoucault et les Moralistes français du XVIIème s qui faisaient de l'amour-propre le ressort secret, le mobile de toute entreprise) ne repose elle aussi que sur le présupposé que nous venons de dénoncer. Celui précisément qui se donne l'homme comme tout fait, sujet désirant, conscient de lui-même et qui oublie, qui élude toute la base pulsionnelle, corporelle, en un mot la vie qui sous tend l'être de l'homme.

An contraire, si nous entendons l'homme comme corps préalablement dans un rapport pulsionnel, affectif, préréflexif au monde, il devient possible de déconstruire les pseudo acquis du bon sens.

L'idée qu'au fond nous désirons tous la même chose, à savoir une richesse maximale, le plus de profit et ceci à tous prix, c'est de la merde et c'est faux. Je crois, j'espère en avoir assez montré les présupposés pour en contester les prétentions de vérité absolue.

Tout n'est pas déjà écrit, il n'y a pas non plus de cycle de l'histoire, ou de fin de l'histoire, ou de Providence quelconque, il y a de l'évènement au contraire, un autre monde est possible, tout reste à faire et à dire.

Il existe une spontanéité pulsionnelle, spontanéité du Désir, spontanéité créatrice.

Les chemins de Katmandou

Les mecs qui partent en Syrie faire le Jihad, on dirait quand tu les vois, quand tu vois les photos qu'ils postent, des hippies sur les chemins de Katmandou (voir Barjavel).

Cheveux longs, patchouli, pataugas, la Kalachnikov dans la poche (à part que là c'est pas Hari Krishna à mort!), on dirait qu'ils partent en colonie ou faire un pique-nique à Alas!

Je crois, et je vais essayer de montrer, qu'il n'y a là, pour ces petits soldats là, au fond, aucune idéologie réelle qui sous-tendrait leurs actes si ce n'est celle, toute faite, prête à pensée, qui cherche à donner du sens à leur démarche. Leur religion n'est en ce cas qu'un prétexte.

Les racines de leur démarche de négation (on verra pourquoi) ne s'originent pas dans une quelconque idéologie mais bien plus profondément encore dans une espèce non pas de nature humaine essentialisée (sur laquelle on n'a pu et ne pourra jamais s'entendre) mais dans ce que Hannah Arendt nomme la Condition Humaine. Condition qui ne définit pas un individu en dehors de toute situation, hors du monde, comme le surplombant, mais un individu aux prises avec son environnement et les autres.

Si l'on fait sienne cette déclaration de Terence :"Rien de ce qui est humain ne m'est étranger" tout en se gardant d'essentialiser une quelconque nature humaine mais en cherchant à comprendre dans les situations, les évènements historiques ce qui en fait, au contraire, la singularité c'est à dire à la fois la particularité (comme situation) et l'universalité (comme réaction conditionnée), il s'agit alors d'essayer de comprendre ce qui est proprement désirable dans ce voyage en Syrie pour un homme.

Qu'est-ce qui est désirable donc et corrélativement qu'est-ce qui ne l'est plus?

Essayons d'avancer :

Y a t-il une volonté qui précède le désir? N'est-ce pas contradictoire? Si une volonté veut un objet, n'est-ce pas qu'elle y est portée par un désir préalable?

Posons que le Désir précède la Volonté. Et voyons à ce propos cette citation de Spinoza. En parlant du désir d'une chose quelconque : "[...] nous ne la voulons pas et ne tendons pas vers elle par appétit ou désir, parce que nous jugeons qu'elle est bonne, c'est l'inverse: nous jugeons qu'une chose est bonne, parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir." (Ethique)

Comme corps en situation, pris dans un monde, il préexiste une tension (ce que Spinoza nomme appétit comme désir qui n'est pas conscient de lui-même), un effort pour persévérer dans notre être, actualiser des puissances, réaliser un possible.

Si je marche dans la rue et que j'évite un bus qui risquait de m'écraser, je ne désire pas le faire parce que c'est bien mais je le fais de façon irréfléchie parce que c'est bon (et non Bien) pour moi, je sauve ma vie ou celle d'un autre et c'est cela que je juge alors bien.

Il y a là comme un quelque chose de l'ordre de la négation, du refus, de la révolte. On s'extrait d'une situation, on réalise ce que l'on peut.

La résistance à l'oppression inscrite dans la Déclaration de 1789, Bakounine qui place la Révolte (Dieu et l'Etat) en dernier terme de l'essence du développement de l'homme, la Négation comme marche de l'Histoire chez Hegel, il y a là aussi comme une constance qui permet d'avancer l'idée de la tentative d'échapper à sa condition comme étant constitutive, précisément, de la Condition humaine. Soit.

Qu'est-ce qu'ils veulent ces jeunes soldats?

Echapper à leur condition. On ne désire jamais un objet, on l'a dit, on est 'pris' dans un monde, une situation. On désire un monde.

Ils désirent un autre monde qu'ils jugent Bien après-coup. On en est là, on a acquis ça.

Pourquoi désirent-ils un autre monde?

Ils sont pris dans un monde kafkaïen, non sens, pas l'impression d'y participer, que tout est tracé d'avance. C'est ce qu'ils croient.

La Révolte apparaît alors comme rejet en bloc de ce monde. La Révolte comme libération du corps.

Il n'y a pas d'idéologie dans leur terrorisme, juste une hystérisation des corps.

Les seuls qui représentent une idéologie ce sont les chefs et leur idéologie n'est pas celle d'une religion.

C'est l'oligarchie tyrannique dirigeante pour qui la seule idéologie est en fait le néocapitalisme, le contrôle du pétrole, des banques, du territoire et des richesses naturelles. Eux ne sont pas révoltés. Ils sont dans un désir hégélien de Reconnaissance (on se constitue comme sujet dans le regard de l'autre, mon semblable qui précisément désire la même chose que moi). Ils ne veulent pas une île, un lieu clos, califat supposé. Au contraire, ils sont dans la rivalité et la concurrence, la quête de Reconnaissance.

Pour les autres, les petits soldats, il s'agit juste de la communauté de révolte, comme désir du désir de l'autre.

Dans la deuxième moitié du XXème siècle, on allait à Katmandou pour s'ouvrir les portes de la perception (révolte par rapport à l'ordre établi en soi, par l'éducation, etc...). Aujourd'hui la révolte prend d'autres formes, des formes violentes. Dans l'absence d'un quelconque capital social, on cherche son identité dans la destruction de celle des autres. Ainsi le Mal n'est plus considéré comme étant en soi mais en l'autre. On croit désirer un monde en détruisant celui des autres mais derrière il n'y en a pas d'autres. C'est ça la terreur qui les attend.

Il reste à le construire ce monde commun et désirable dans lequel l'argent comme "puissance aliénée de l'humanité" (Marx, Manuscrit de 1844) ne serait pas maître, fin en soi mais au contraire moyen de libération des corps et des passions, des créations de soi.

Pour Fanette

Patrick bruel video1285146210

Pour Fanette with Love

(en réponse à sa demande émise dans le livre d'or du site)

J'y vais, tant pis! (in memory of Casser la voix)

Parlons des objets.

Nous sommes dedans en tant que corps organiques, nous sommes au monde.

Mais qu'en est-il de la pensée? Pouvons-nous l'isoler de toute matérialité, en faire une âme au sens religieux du terme, un principe immatériel ou au contraire pouvons-nous lui assigner un lieu, un espace?

Si elle est immatérielle, elle n'a pas à être située. Pour autant, et même en ce cas, elle se saisit d'elle-même comme intériorité, comme subjectivité depuis Descartes notamment. Elle se réfléchit donc elle-même, comme intériorité,dans son rapport à un dehors supposé.

Ce dehors supposé, c'est le monde comme matière ou tout au moins comme image (sans prétention donc à prouver l'adéquation de la perception comme rapport vrai à un objet-matière).

La pensée est au sein de ce monde donc, elle a affaire avec lui et les objets-images. Elle les habite si bien que l'on peut dire que chaque objet contient au coeur de son être une destinée humaine comme projet, nous sommes la vie du monde.

Comme des poissons dans l'aquarium, des gens dans un avion. Nous sommes absolument dedans, nos dehors ne sont que relatifs. Nous ne pouvons que sortir de la pièce ou de la scène.

Et maintenant (oui juste maintenant!), ça part en couille, je ne cherche rien à affirmer, juste à dire, juste "casser la voix"!

La transcendance, Dieu ou simplement la mort, c'est proprement cela, un dehors possible.

L'ultime poupée russe, l'ultime Matriochka, celle qui contient la série de droit infinie est vue, perçue d'un dehors. Ce regard transcendant, c'est la limite, la possibilité logique d'un dernier terme qui évite la regression à l'infini des contenants/contenus.

La matière c'est ce qui est essentiellement contenu. Nous avons l'oeil sur les poissons dans l'aquarium. Ils vivotent comme nous. Nous bornons leur univers, pouvoir transcendant de l'allocation d'une limite.

Qui nous voit quand nous sommes tous contenus dans un avion par exemple? Nous sommes des contenus alors, nous n'avons plus de dehors possible. Toute extérioritée est mort ici.

L'absoluité du dehors est notre fin.

Nous assignons nous-même un dehors relatif aux objets que nous considérons, par exemple je peux sortir la poupée de la chambre.

Il doit bien falloir alors aussi que les objets-images (toujours) nous assignent à leur tour des limites et finalement une forme tout comme le monde n'existe que comme 'regardé' par la Lune.

Nous considérons ici les autres humains comme supposés, non encore constitués analogiquement comme sujets percevants, êtres pensants.

Les objets à ce stade archaïque au sens strict nous envisagent. Cette peur est d'ailleurs listée par Freud comme peur archaïque d'une vie secrète des objets, c'est le concept d'inquiétante étrangeté (voir Chuky). Les objets nous regardent, nous nous constituons, nous nous incorporons dans ce rapport à notre environnement perceptif.

Tout comme le fait le petit soldat de plomb qui regarde sa danseuse dans le conte d'Andersen, assigner une vie intérieure aux choses, c'est s'allouer une chance de sortie, un dehors relatif et l'assignation d'une forme, une limitation dans l'espace. C'est la fin d'une expansion infinie supposée de notre matière.

Pourtant, si la matière est le sans-dehors absolu, nous sommes alors absolument dedans, contenus.

Telle est notre place dans l'avion, plus de dehors relatif, le dehors c'est la dissolution. Nous sommes face à l'absoluité d'un dehors, notre fin possible comme matière, un mystère, une angoisse (?).

Si par la matière, comme corps, nous occupons un espace et nous faisons monde, alors par la pensée, comme mémoire, nous occupons le temps et nous nous constituons comme êtres pensants, comme subjectivité.

Mais cette mémoire et ce temps ne sont toujours que le vécu d'un corps dans le monde. Le monde n'a pas de dehors et absolument (j'ai envi de l'affirmer et peut-être en ai-je donné quelques indices?).

Rien ne vaut donc de se sacrifier à ce dehors fantasmé, nous trouverons bien le salut, un sens à nos vies simplement, dans l'infinité de la matière!

Putain, vous allez bien me chambrer, je l'aurai bien cherché en même temps! On s'était dit rendez-vous dans dix ans, même jour, même...

C'est bientôt le printemps

http://www.printemps-education.org/

Créé officiellement le 14 mai 2012, le Printemps de l’éducation est une association d’intérêt général, indépendante, à vocation nationale, à but non lucratif et à objectif coopératif.

Le Printemps de l’éducation a pour ambition de remettre l’enfant au cœur de l’éducation et de contribuer à rendre les enfants heureux. Sa vision se base sur le constat qu’il est grand temps de permettre aux enfants d’apprendre dans la joie, la créativité, l’autonomie, le respect, la coopération, la paix et en lien avec la nature et le vivant, afin qu’ils deviennent citoyens du monde.

Son ambition est notamment de créer un réseau d’acteurs du renouveau éducatif, de rendre visibles et de partager les pratiques pédagogiques innovantes par l’organisation de rencontres et la mise à disposition de services, et de changer les politiques éducatives. Car construire une société plus humaniste, plus écologique, plus solidaire est un impératif qui commence par l’éducation, tant à l’école qu’en dehors de l’école.

Face au constat de l’accumulation de problèmes de plus en plus préoccupants (échec scolaire, perte de sens, sentiment croissant d’impuissance des enseignants et des éducateurs, etc.) sans qu’aucune réforme ambitieuse et innovante ne soit vraiment à la hauteur des enjeux, il y a plus que jamais urgence à repenser, à réinventer l’éducation.

Convaincu du lien entre transformation individuelle et transformation sociale, le Printemps de l’éducation affirme que le renouveau de l’éducation est l’affaire de tous : parents, enseignants, enfants, élus, associations, écoles publiques et privées, entreprises. Et c’est maintenant !

Ainsi, le Printemps de l’éducation s’est donné pour objectifs de :
Créer un réseau d’acteurs du renouveau éducatif
Rendre visibles et partager les pratiques  pédagogiques innovantes, par l’organisation  de rencontres et la mise à disposition  de services (banque de données, bourse d’échanges de pratiques…)
Susciter et faire émerger des plans d’action  innovants, promouvoir les expériences,  les innovations et les recherches significatives
Assembler le plus grand nombre  d’individus et d’organisations afin d’atteindre  une masse critique pour faire évoluer  les politiques éducatives

Pour ce faire, l’association compte mettre en place des actions aussi diverses que :
Mettre en place des rencontres locales à travers le « Tour de France du
Printemps de l’éducation », animer des comités locaux, et organiser des rencontres nationales 
Créer une plate-forme web de ressources (annuaire des acteurs, agenda, pratiques  pédagogiques innovantes, bourse d’échanges, etc.), d’actualités, ainsi qu’un réseau social
Mettre en réseau des expériences  innovantes pour le soutien, entre autres,  à la création d’écoles, mais aussi par la formation et la recherche
Organiser des campagnes de communication et d’information, participer à des événements publics
Publier et coproduire des livres,  des recherches, des documentaires
Et…écouter les rêves des enfants !

Robinson

Je ne sais pas ce que vaut le site dans sa totalité mais cette page m'a bien plu.

C'est pour les Robinson modernes!  http://lesmoutonsenrages.fr/2012/11/17/vivre-libre-mode-demploi-de-lautonomie/ 

Moi des bateaux j'en ai pris beaucoup...

Il paraît que l'enfer c'est les autres…. N'importe quoi les autres c'est la régalade ! Je dis pas ça parce que j'ai des potes extraordinaires, mais un peu quand même, je ne sais pas si c'est pour tout le monde pareil , mais la chance que j'ai c'est énorme. Il suffit de rien, juste de se retrouver, peu importe le lieu, la météo tant  qu'il n'y a pas trop de blues ( je déconne), ça le fait quoi, on est bien , « on se régale le kiki » comme dirait Anconina .

Il arrive souvent qu'on se plaigne d'un tas de trucs à la con, mais la richesse qu'on a elle est énorme et si on y pense 5 min, c'est ça qui reste en fait. Bon je vais arrêter la mes conneries je voulais juste dire merci.

Autogestion et hiérarchie - Castoriadis

Autorarchieautorarchie.pdf (1.08 Mo)

Voici un texte de Castoriadis vraiment génial, c'est vite lu.

Deleuze

Ecoutez les cours de Deleuze à Vincennes dans les années 80 : http://youtu.be/az-JR9_GOoA 

C'est un pur plaisir!

Ni dieu, ni maître !!

Reiserreiser.jpg (32.02 Ko)

j'en ai marre d'entendre le mot "anarchie "comme un synonyme de "chaos", bordel"  alors je le dis.

"Celui qui peut s'adapter et vivre content parmi les esclaves, et profiter du travail des esclaves, celui-là n'est pas et ne peut pas être anarchiste.

Est anarchiste, par définition, celui qui ne veut être ni opprimé ni oppresseur, celui qui veut le maximum  de bien-être, le maximum de liberté, le plus grand développement possible pour tous les êtres humains."    Errico Malatesta anarchiste italien du début du 20 siècle.

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